La glutamine a été le premier acide aminé utilisé dans le traitement de l’alcoolisme. La glutamine est un précurseur de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) et de l’acide glutamique, deux neuromédiateurs. La consommation d’alcool a pour effet de priver l’organisme des ses réserves en GABA. Des suppléments de glutamine rétablissent le taux de cet acide et permettent dans de nombreux cas de guérir définitivement les gros consommateurs d’alcool. La glutamine réduit la fatigue, et, dans certains cas, traite avec succès l’impuissance.
L’acide glutamique n’a pas les mêmes effets sur le traitement de l’alcoolisme. Par contre, il a (comme la glutamine) une influence directe sur les capacités cérébrales, puisqu’il améliore la mémoire et augmente la vivacité d’esprit. Si vous suivez un traitement anti-cancéreux de chimiothérapie à base de vincristine (Oncovin, Vincristine Bellon) sachez qu’une expérience menée en 1988 à l’Ecole de Méde cine Bowman Gray (USA) a montré que des suppléments d’acide glutamique réduisaient très sensiblement les effets indésirables liés à l’administration de ce médicament.
On trouve aux USA des suppléments de L-glutamine dosés à 500 mg. Pour combattre la fatigue physique et intellectuelle, les doses habituellement recommandées sont de 1000 à 1500 mg par jour en deux ou trois prises avant les repas. Si vous êtes allergique au glutamate de sodium, vous n’êtes pas à l’abri d’une réaction allergique avec la L-glutamine. Consultez votre médecin avant de prendre des suppléments. En pharmacie, Glutaminol B6 est dosé à 400 mg d’acide L-glutamique.
L’acide aspartique est un neuromédiateur. La consommation régulière de drogues entraîne la chute du taux d’acide aspartique dans le cerveau, ce qui explique que cette substance soit utilisée avec un très grand succès dans les programmes de désintoxication. Selon une étude récente, l’acide aspartique est plus efficace sur les symptômes de privation que le diazépam (Valium) et la chlorpromazine (Largactil).
L’acide aspartique augmente la résistance à la fatigue. Les sels d’acide aspartique entrent dans le régime des sportives roumaines des épreuves d’athlétisme de fond et demi-fond; cette supplémentation aurait une influence directe sur l’endurance.
Vous trouverez aux USA des suppléments dosés à 250 et 500 mg d’acide L-aspartique. Les doses généralement rencontrées sont de 500 à 1 500 mg par jour, en plusieurs prises, 15 à 20 minutes avant les repas, avec un peu d’eau. En France : Pargine, dosé à 5 g d’aspartate d’arginine ; Sargenor, dosé à 1 g d’aspartate d’arginine.
Cet acide aminé semble protéger l’organisme de la toxicité de certains produits : par exemple, chez l’animal, des suppléments de taurine protègent les poumons des dégâts occasionnés par une substance utilisée en chimiothérapie, la bléomycine.
Des suppléments de taurine permettent aussi de diminuer le taux d’acétaldéhyde dans le sang, une substance toxique issue du méta bolisme de l’alcool dans le foie.
La taurine améliore aussi l’élimination des déchets azotés résultant de l’activité sportive. Elle accélère la récupération et restaure le tonus de l’athlète éprouvé par la compétition. Selon une étude en cours, elle augmenterait le V02 max. Vous trouverez en pharmacie une spécialité contenant de la taurine : Tonitaurine.
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