Nous avons déjà montré que l'aliment présente des limites techniques et que les apports caloriques de chacun devraient être augmentés, parfois doublés, pour atteindre les apports recommandés, ce qui est loin d'être recommandable.
Ces constatations, réalisées anciennement sur l'iode pour la population dans son ensemble, sur la vitamine D pour les enfants et sur le fer pour les femmes enceintes, ont mené à la mise en place des supplémentations pratiquées maintenant depuis de nombreuses années.
Mais les études récentes mettent en avant d'autres manques : par exemple, 80% des enfants et des adultes en France ne reçoivent pas les apports recommandés en zinc, 60% des adultes, ceux en magnésium, plus de 90% des adolescentes, ceux en vitamine K...
Et ces études ne tiennent pas compte des phénomènes de sur utilisation par le stress, la pollution, phénomènes qui touchent tout le monde, ni de ceux qui concernent des cas plus restreints comme les terrains héréditaires, les facteurs de risque de certaines maladies, le sport ou la prise de médicaments.
Le simple fait d'être une femme est associé, avant la ménopause, à des besoins augmentés en fer ; celui d'être un homme à des besoins, augmentés en zinc. Or, on fa déjà évoqué, ces manques d'apport en sels minéraux ont des conséquences sur la forme, la santé et l'incidence de maladies, comme la déminéralisation osseuse pour le vitamine K, la vulnérabilité aux infections pour le zinc, l'hyperréactivité au stress et l'augmentation de la fréquence de pathologies cardio-vasculaires pour le magnésium.
Il est donc important de compléter l'adoption de nouvelles habitudes alimentaires et de vie par une supplémentation plus complète que la supplémentation déjà pratiquée.
Cette dernière doit être compatible, synergique et adaptée :
C'est à dire n'associant pas zinc et fer, dont l'absorption s'annule quand ils sont en présence l'un de l'autre ; n'associant pas fer et vitamine C ou cuivre et vitamine C ou cuivre et vitamine E, leur présence conjointe transformant les vitamines anti-oxydantes en produits pro oxydants ;
C'est à dire agissant de concert, avec des effets supérieurs à la simple addition de leurs composants. Par exemple, le magnésium agit en synergie avec les vitamines B, car non seulement ils interviennent ensemble dans de nombreuses réactions comme celles qui mènent à la production d'énergie, mais le magnésium joue un rôle fondamental dans la transformation des vitamines B en outils biochimiques actifs, les cœnzymes ;
C'est à dire comprenant les substances et les doses capables de répondre aux besoins non couverts par une alimentation équilibrée de chaque grand groupe : enfants, hommes, femmes, femmes enceintes, personnes âgées. Et contenant également celles qui répondent aux besoins non couverts des personnes présentant des vulnérabilités au stress (spasmophilie), à l'ostéoporose ou à l'hypertension essentielle. Les besoins du sportif en compétition ne sont pas les mêmes que ceux du sportif en vacances. L'étudiant préparant un examen n'a pas les mêmes besoins que l'étudiant en période de rentrée.
D'autre part, une grande partie des Français paraît déjà subir des signes et des symptômes : baisse d'énergie physique, de tonus psychique, de capacité de concentration, des facultés de mémorisation, de l'adaptation au stress, des défenses anti-infectieuses, de la vitalité de la peau et des phanères qui sont des clignotants devant attirer l'attention sur des déficits installés en micronutriments.
Dans ce cas, il ne suffit pas de donner des conseils alimentaires et une supplémentation d'équilibration quotidienne ; il faut y ajouter une supplémentation correctrice apportant les doses capables de combler le déficit accumulé.
Une supplémentation correctrice dure le temps de la disparition des signes et symptômes d'appel et de la remontée du statut biologique, objectivée par un dosage chaque fois que possible. Une supplémentation d'équilibration quotidienne est destinée à pallier au jour le jour les limites techniques de ce que l'on trouve dans son assiette et donc à être continue (comme l'iode dans le sel de table, la vitamine D chez l'enfant, le fer chez la femme enceinte).
En cas de circonstances de sur utilisation tels un stress, une préparation d'examens, une fracture, la supplémentation de circonstance dure le temps de cette situation. Parfois, cette situation est chronique. La supplémentation d'équilibration quotidienne doit alors être complétée par une supplémentation adaptée aux besoins entraînés par la surutilisation, et dont l'intensité varie proportionnellement à celle ci.
Pour prendre un exemple concret, il n'apparaît pas possible d'équilibrer une spasmophilie sans une supplémentation quasi continue en magnésium associé à un fixateur de celui ci. Mais lorsque le ou la spasmophile part en vacances, il ou elle aura moins besoin de magnésium que pendant l'année.
En revanche, si une contrariété, un conflit, un accident adviennent, les besoins en magnésium seront augmentés par rapport aux besoins courants, et ce, proportionnellement à l'intensité du stress vécu.
De même que les besoins caloriques varient en fonction de l'intensité des efforts physiques fournis, les besoins en micronutriments varient en fonction de l'intensité des opérations biochimiques et des fonctions physiologiques dans lesquelles ils interviennent.
Si la supplémentation d'équilibration quotidienne vient compléter les apports alimentaires au jour le jour, la supplémentation de signe d'appel, de correction de déficit ou de circonstance apporte à la personne en manque ou en situation de surutilisation de minéraux (et/ou de vitamines, parfois d'acides gras ou d'acides aminés, qui agissent la plupart du temps en synergie) la quantité complémentaire d'éléments qui font transitoirement défaut à son fonctionnement biologique.
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