Après l’eau, les protéines (qui sont constituées par les acides aminés) sont les substances les plus nombreuses que l’on trouve dans le corps. Les protéines rentrent dans la composition de virtuellement tous les constituants de votre organisme : on les trouve dans les muscles et les tissus, bien sûr, mais aussi les enzymes, les hormones, le sang et les anticorps.
Les protéines sont à la fois les matières premières et les pièces détachées du corps. Il les utilise pour se développer, s’auto-réparer et comme source d’énergie. Lorsque vous mobilisez vos biceps dans le cadre d’un programme de musculation, ce sont les protéines qui assureront la croissance du muscle. Les protéines servent aussi à remplacer ou régénérer les cellules qui disparaissent. Enfin, le corps puise dans ses protéines pour se procurer de l’énergie lorsqu’il est à court de glucides.
Tout dépend de votre âge, votre poids et votre activité. Vous pouvez déterminer facilement la quantité quotidienne de protéines (en grammes) qui vous est nécessaire en multipliant votre poids par :
Exemple : vous avez 30 ans et pesez 75 kilos. Vos besoins quotidiens sont de : 75 x 0,8 = 60 grammes.
Il y a fort à parier que votre alimentation actuelle vous procure beaucoup plus de protéines que vous n’en avez besoin. Que deviennent ces protéines en surplus ? Le corps les transforme en graisses et en glucides s’il n’est pas capable de les utiliser (1 gramme de protéines équivaut à 4 calories). Un excès de protéines se traduit donc généralement par un excès de graisses dans le corps.
Seuls les bodybuilders et les sportifs qui font appel à la musculation pour progresser dans leur discipline ont des besoins en protéines supérieurs à la normale. Si vous êtes dans ce cas, vous trouverez dans les magasins spécialisés (ou par correspondance, dans les revues de musculation) des suppléments de protéines qui se présentent sous la forme de poudres et de liquides. Ces suppléments sont fabriqués à partir de soja, de levure de bière, d’œufs ou de produits laitiers. Quatre cuillers à soupe de poudre apportent autant de protéines qu’un steack de 200 grammes.
Il y a des dangers à fournir trop de protéines à l’organisme, que ce soit par l’alimentation ou la supplémentation. Après avoir été assimilées et synthétisées par le corps, les protéines libèrent de l’urée et de l’ammoniaque, deux substances toxiques qui doivent être traitées et éliminées par le foie et les reins. Plus il y a de protéines, plus ces deux organes sont sollicités, parfois jusqu’à la défaillance. Les troubles qui touchent foie et reins sont alors rendus encore plus aigüs par l’impossibilité dans laquelle se trouve le corps de se débarrasser des substances toxiques... On sait aussi qu’une consommation excessive de viande peut conduire à l’apparition de cancers digestifs (colon), de troubles cardiaques et d’arthrites.
Un régime riche en protéines se traduit souvent par la présence abondante de bactéries putréfactives dans les intestins. C’est pourquoi il est recommandé d’accompagner toute supplémentation (ou toute consommation excessive de viandes) d’un apport accru de fibres (légumes, fruits) et d’eau. Il n’est pas non plus inutile d’augmenter sa consommation de minéraux. En effet, le corps a tendance à produire plus d’urine pour éliminer les résidus du métabolisme des protéines, lorsque ceux-ci sont en excès. Disparaissent avec eux de nombreux minéraux essentiels, tels le magnésium ou le potassium.
Les protéines sont elles-mêmes constituées de molécules appelées acides aminés. Les acides aminés sont ce qu’il reste des protéines après la digestion. L’organisme va utiliser ces petits morceaux pour entretenir et réparer les cellules, construire de nouveaux tissus, fabriquer des enzymes...
Les acides aminés se combinent entre eux sous forme de chaînes. Il existe des milliers de combinaisons possibles et chacune d’entre elles correspond à un type de protéine : protéine des os, des cheveux, des ongles, etc. Ces combinaisons ne se font pas au hasard. Elles sont commandées et organisées par deux «superviseurs»: l’ADN (acide désoxyribonucléique) et l’ARN (acide ribonucléique). L’ADN contient le code génétique (ce qui vous différencie des autres humains), les instructions qui gouvernent le processus de reproduction cellulaire, tandis que l’ARN agit comme «messager» en trans mettant ces instructions à la cellule, là où intervient la synthèse des protéines.
On connaît 24 acides aminés. Huit d’entre eux sont dits «essentiels» non parce qu’ils sont plus indispensables que les autres, mais parce qu’ils ne peuvent être fabriqués par l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation.
Voici les 8 acides aminés essentiels :
Et voici les 16 autres acides aminés connus :
Les acides aminés sont composés de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, d’azote, de soufre et de fer.
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